Kaïna Marseille
Rangé dans des tiroirs
Création 2008
- Public : à partir de 15 ans
- Durée : 1h15
Equipe de création
- Texte : Catherine Zambon
- Mise en scène : Bruno Thircuir
- Scénographie : François Gourgues
- Musique : Philippe Kodeko et Moussa Sanou
- Avec : Malou Vigier-Tegenay, Alphonse Atacolodjou et Isabelle Ribault.
Synopsis
Dès son arrivée, le spectateur est précipité dans un container.
Il se retrouve face à Mamata, jeune fille exilée d’Afrique. Mamata raconte, elle qui toute son enfance a tant rêvé de France auprès de sa grand-mère Kaïna. Cachée dans ce port inhospitalier, elle retrace son parcours incroyable depuis son village jusqu’aux docs de Marseille.
Face à ceux qui la rejettent, à ceux qui la soutiennent, face aux spectateurs, Mamata prend parole pour honorer sa grand-mère.
Kaïna-Marseille est l’expérience de cet être que la violence des hommes brise en pleine course. Mamata découvre que la France n’est plus une terre d’accueil mais « un ogre repus qui, après avoir dévoré tant d’enfants, dégueule ».
Cette pièce évoque, à travers le destin de cette jeune fille, les drames ordinaires des migrants.
Peu à peu notre travail devient une trilogie, un regard sur l’Afrique, un regard sur l’homme en marche. Chaque étape, chaque création en entrainant une autre.
Kaïna-Marseille est la suite logique de cette recherche sur les errances des hommes. Alors que les contes et les romans magnifient les exils et exodes, la réalité est tout autre.
Lorsque Catherine Zambon nous a offert cette pièce, nous nous sommes dit qu’il fallait nécessairement offrir ce troisièmre regard.
Comme si les trois réalités : la fable,le roman et le réel pouvaient enfin se rejoindre au théâtre. Kaïna-Marseille nous fait toucher l’horreur de la fuite d’une enfant. Cette pièce est un miroir de la violence du monde des adultes. On peut alors entrevoir que les pays d’accueil ne le sont pas tant que ça, que le rêve d’ailleurs est parfois un cauchemar, que les contes du quotidien d’ici sont souvent bien tristes.
« Si j’ai été séduit par l’effroi et la lucidité du texte, si l’on y parle de souffrance, il ne faut pas en avoir peur. Ce spectacle nous touche au plus profond de notre chair. »
Thierry Voisin de Télérama, France info
« Ni documentaire ni mélo, la pièce évoque avec une poésie âpre comme un alcool la vitalité héroïque de ces parias. »
Jean-Luc Bertet, Le journal du Dimanche
« Une mise en scène efficace et glaçante. Une pièce salutaire, extrêmement forte. «
Aurélien Martinez, Le petit Bulletin
« Cette pièce nous emprisonne dans un univers magnifiquement sombre. »
Prune Vellot, Agenda culturel 2010